Psychologie

Formation et supervision : développer la conscience réflexive

Formation

Savez-vous qu’est-ce qui fait l’efficacité thérapeutique ? Ou encore comment développer une conscience réflexive de soi et quels en sont les bénéfices ? Si la réponse est non et/ou mérite d’être approfondi, je vous propose d’étudier les facteurs permettant l’efficacité d’une thérapie par le biais de cas pratique, afin de développer d’emblée ces mêmes facteurs et valeurs chez le futur clinicien.

D’après Aroon en 2002, ou même Schon en 1984, il est important de promouvoir le développement de la conscience réflexive. La conscience réflexive de soi désigne la capacité à utiliser ses propres ressources dans des processus relationnels.

Par ailleurs, Lecomte et Savard en 2004, expliquent que la majorité des programmes universitaires en psychologie clinique sont axés sur les apprentissages techniques et théoriques. Celles-ci ne pourraient pas préparer l’étudiant à développer une « conscience réflexive de soi ».

Selon ces mêmes auteurs, développer la conscience réflexive chez les futurs cliniciens nécessite :

  • Reconnaitre et valider l’expérience unique de l’étudiant, en lui permettant d’être l’agent et l’auteur de son développement professionnel
  • Le soutenir et l’accompagner dans sa découverte de sa façon d’être avec soi et avec les autres
  • Offrir un espace de dialogue et de réflexion, pour lui permettre de s’engager dans un processus de réflexion personnelle et professionnelle.

Par conséquent, centré les formations sur les savoir-faire mais aussi les savoir-être, permettraient de maximiser l’efficacité de la formation des futurs praticiens. En effet, Lecomte et Savard démontrent que l’importance des caractéristiques personnelles des futurs professionnels ne sont pas pris en compte. De plus, l’admission et la sélection se font dans la plupart des établissements, par les résultats d’épreuves scolaires. Cela laisse penser que la compétence est maitrisée uniquement grâce aux techniques et connaissances théoriques acquises. Toutefois, le succès de toute technique passe en premier lieu par la qualité du lien émotif perçu par le sujet avec son thérapeute (Frank et Frank, 1991).

Selon Lecomte en 1999, « tôt ou tard, tout psychothérapeute, quelle que soit son approche, sera confronté à des impasses thérapeutiques ou à des situations complexes qui l’amèneront à s’interroger sur sa contribution personnelle, en particulier dans la relation thérapeutique ». Il semble donc important de fournir une formation qui puisse permettre une intégration des savoirs théoriques, techniques, et expérientiels. Cette formation de psychothérapeutes compétents et efficaces, est présentée par Lecomte et al. selon les caractéristiques suivantes:

  • Identifier et appliquer des critères de sélection correspondant aux exigences cliniques et de l’efficacité thérapeutique au-delàs des seuls critères universitaires
  • Structurer un environnement cohérent de soutien et de stimulation pour l’apprentissage et la réflexion clinique
  • Encourager la pluralité des perspectives dans un climat de respect mutuel, d’ouverture et de cohérence
  • Favoriser les lieux et les espaces de dialogue et de réflexion
  • Viser l’équilibre, pour les exigences d’apprentissage, entre les besoins d’assimilation, de soutien et les défis déstabilisants du développement professionnel.

Supervision

Outre la formation, la supervision peut également être une solution, autant pour les étudiants en stage, ou les professionnels de santé. En effet, en 2011, Delourme, psychologue clinicien explique que « Chacun a des zones de clairvoyance ou de cécité, de compétences ou d’incompétences. Le superviseur est là pour aider le thérapeute à y voir plus clair, à penser, à comprendre, et à mieux gérer la situation. ». Ainsi, la supervision permet d’offrir aux thérapeutes et futurs thérapeutes un espace dans lequel ils peuvent penser, analyser et comprendre leur place dans leur propre pratique clinique. Et, ceci tout en ayant la richesse de la vision du superviseur, sur les problématiques que le supervisé énoncera. Autrement dit, « La supervision clinique représente sans doute le lieu privilégié pour favoriser le développement de l’efficacité professionnelle parce qu’elle constitue l’expérience la plus déterminante du développement de l’identité et de la compétence scientifiques et professionnelles du futur psychothérapeute » (Rodenhauser, 1997). De plus, pour Bernard et Goodyear en 1998, le moyen par excellence pour développer l’efficacité professionnelle passe avant tout par le développement de la qualité de la supervision. Pour Lecomte et al., la supervision est un espace de réflexion privilégié pour rendre compte des caractéristiques du clinicien, du sujet, et de la relation et des techniques utilisées par le thérapeute, tout en favorisant le développement de la conscience réflexive.

Ainsi, si vous êtes intéressé par des supervisions, ou encore des formations telles que l’apprentissage  des facteurs permettant l’efficacité thérapeutique, et le développement de la conscience réflexive de soi, n’hésitez-pas à me contacter.

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